Partenariat de recherche sur les relations Tique-Orignal-Climat
Le partenariat sur les relations Tique-Orignal-Climat vise à comprendre et prédire la dynamique des interactions entre la tique d’hiver (Dermacentor albipictus) et les populations d’orignaux (Alces alces) de l’est du Canada en fonction des conditions climatiques présentes et anticipées (pour en savoir plus, consulter le Contexte de l'étude) .
Les connaissances que nous développerons mèneront, entre autres, à des outils permettant d'anticiper les épizooties (épidémie qui frappe les animaux) de tiques d'hiver et à des recommandations de gestion pour en diminuer les effets sur les orignaux.
Approche méthodologique
Capture d'orignaux dans 5 populations le long d’un gradient de latitude et de densité allant du sud du Nouveau-Brunswick au nord du fleuve Saint-Laurent (voir carte ci-dessous). Pose d'un collier GPS sur chaque orignal, permettant de suivre leurs déplacements et détecter leur éventuelle mortalité.
Effort centré sur les veaux réputés plus vulnérables aux effets de la tique d'hiver.
Suivi de 3 cohortes de veaux (2020, 2022 et 2023) entre l'âge de 8 à 13 mois.
Manipulation expérimentale de la charge de tiques par l’application de produits acaricides à un veau capturé sur deux afin de comparer le comportement et la survie d'animaux à des niveaux contrastés d'infestation de la tique dans un même environnement (habitat, climat, ...).
Mise en œuvre d’un protocole de science participative mobilisant des observateurs amateurs et des chasseurs afin de suivre les infestations de tiques, nous aider à évaluer leur sévérité et obtenir des échantillons pour évaluer la charge des endoparasites (vers des poumons, des méninges, ...).
Par cette approche, nous serons en mesure d’évaluer l’influence de plusieurs facteurs (condition physique et densité d’orignaux, présence de prédateur, structure de l’habitat et conditions environnementales) sur l’intensité des infestations de tiques d’hiver chez les orignaux. Nous combinerons ensuite ces données à différents scénarios climatiques afin de prédire la fréquence, l'intensité et la distribution des infestations de tiques sur le territoire, ainsi que leurs impacts sur les populations d'orignaux.